Les conditions de vie
Les chiens ukrainiens vivent dans des conditions précaires et austères.
Leur statut d’animal de compagnie n’est pas le même que celui que nous leur donnons en France.
La vie en période de guerre
L’Ukraine fait partie des dix pays comptant le plus grand nombre d’animaux errants. Depuis l’invasion Russe à grande échelle, leur nombre augmente de façon exponentielle.
Déjà amenés à s’assumer seuls pour se nourrir avant la guerre, ce phénomène s’est amplifié depuis que la présence de l’humain dans certaines régions est devenue quasi inexistante. Ce mode de vie (ou plutôt survie) extrême les rend particulièrement autonomes et débrouillards.
Ils vont aussi chercher de l’aide auprès des militaires déployés dans les zones de combat. Ces derniers les nourrissent et les gardent auprès d’eux.
Les chiens vivent donc plusieurs semaines le quotidien des soldats en pleine intervention, l’odeur des armes, le bruit des sirènes, le stress de la mort… pour les hommes comme pour les chiens.
Lorsque les militaires doivent se déplacer sur une autre zone de combat, ils confient le chien à une association lors de leur déplacement.
Chien de famille
Les chiens retrouvés suite à l’évacuation ou au décès de leur propriétaire n’ont pas toujours eu une vie enviable.
Socialement, le chien n’a pas la position que nous lui connaissons en France. C’est un animal qui reste dans une cour extérieure, parfois dans un box, parfois même à l’attache, et qui sert de chien de garde (on parle aussi de chien sonnette).
Ces chiens n’ont pas l’habitude d’une vie en foyer et leur principale activité est de scruter les alentours pour prévenir d’une approche.
Leur quotidien est intellectuellement et socialement pauvre, ce qui les rend peu adaptables à la nouveauté. Tout changement de leur routine ultra limitée est une source de stress qui se manifeste souvent par une grande excitation.
Stratégie de survie
Dans la rue, les chiens font face à de nombreuses persécutions. La maltraitance est présente et la méfiance des humains assez fréquente.
Ceci peut sembler une bonne stratégie car la peur semble nécessaire pour survivre dans un environnement hostile. Elle permet de réagir rapidement et efficacement face aux menaces. Ce phénomène, qui existait avant 2022, a été amplifié par l’arrivée de la guerre où les conditions de survie ont été rendues encore plus difficiles et imprévisibles. D’autres peurs sont alors apparues :