La résilience est un moteur puissant
Accueil de Muse en 2019

Son histoire
La résilience est la capacité à surmonter un choc traumatique.
Pour illustrer cette définition, je vais vous parler de Muse, accueillie en 2019.
Muse vient de la Réunion et a environ 3 mois à son arrivée en métropole. Durant ses premiers mois sur l’île, elle a vécu sans fratrie au milieu d’une meute, et a été nourrie par une bonne âme.
Lorsque nous allons la récupérer à l’aéroport, elle ne parvient pas à sortir de la cage.
Je la porte et dans la voiture, elle ne bouge pas… ou plutôt elle n’ose pas bouger.
Elle est très maigre, très faible et a été infestée de poux. Même si ces parasites ont été éradiqués, plein de lentes mortes viennent consteller son pelage noir. Muse s’est beaucoup grattée et a de nombreuses pelades. Elle sent très mauvais après être restée des heures dans sa cage de transport, mais il n’est pas question de la laver vu son état général.
La prise en charge
Une fois dans la maison, la première mission de cette petite chienne est d’aller se cacher. Elle a des planques de choix : sous un fauteuil, sous un radiateur, derrière un panier. Elle est si petite et si discrète qu’il n’est pas toujours facile de savoir où elle est. Et pourtant, il faut la trouver car je la nourris 4 fois par jour pour qu’elle reprenne du poids et des forces.
Muse va se cacher et va nous éviter durant une semaine.
Puis, elle va commencer à se comporter comme un chiot, jouer, mâchouiller et réclamer des caresses.


La résilience
Je peux enfin la voir courir quand je découvre que sa patte arrière gauche ne se pose pas normalement au sol. Diagnostic du vétérinaire : tendon distendu qui fait que le talon n’est pas maintenu. C’est, selon lui, assez douloureux et je dois lui mettre une attèle pour qu’elle puisse courir dans le jardin.
Pourtant, cette petite chienne prend de plus en plus de plaisir à jouer et se prélasser au soleil du mois d’août, comme si ses problèmes de santé ne l’affectaient pas. Sa résilience m’impressionne.
Muse est restée 40 jours à la maison, le temps qu’elle reprenne du poids et d’évaluer son handicap – qui a eu la chance de bien évoluer avec sa croissance. Elle a été adoptée par une famille qui a un enfant autiste et dont elle est devenue la meilleure amie, et pour qui elle a d’ailleurs passé un Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation.